La réforme visant à sécuriser l’AVS et le 2e pilier prévoit de relever d’un an l’âge de la retraite des femmes. Les débats font rage et tous partisans du pour ou contre ont leurs arguments. Sans apporter de l’eau a quelconque parti il est intéressant d’analyser cette étude américaine publiée dans le journal of epidemiology and community health. Travailler après 65 ans pourrait allonger la vie, alors que partir en retraite tôt serait un facteur de risque de mortalité précoce selon ces travaux.

Pour les chercheurs de l’université de l’0regon reculer l’âge de départ en retraite n’est pas synonyme d’une moins bonne qualité de vie.

Eloigner la mort par le travail

Pour parvenir à cette conclusion, l’équipe de recherche à examiner les données de santé de près de 3 000 retraités collectées entre 1992 et 2010. Ces derniers ont été divisées en 2 groupes : les seniors en mauvaise santé ou se décrivant comme tel (un tiers de l’échantillon), et ceux qui se disaient objectivement en bonne santé (les deux-tiers restants).

Au cours de la période étudiée, 12% des seniors en bonne santé et un quart des retraités en mauvaise santé sont morts. Selon l’analyse, les travailleurs en bonne santé partis en retraite à 66 ans ont un risque de décès réduit de 11% contre 9% pour ceux en mauvaise santé. Les chercheurs suggèrent ainsi que travailler une année supplémentaire après 65 ans a un impact positif sur la mortalité, et ce quel que soit l’état de santé.

Vive le temps partiel

Toutefois, les chercheurs reconnaissent que le lien de travail et santé est encore base de questionnement. De fait, plus les gens vieillissent, plus leur santé physique et psychique décline, ce qui peut affecter leur capacité à travailler et leur longévité.

Choisir de travailler à temps partiel après 40 ans est l’une des solutions possibles, selon une étude australienne parue il y a peu. Ces travaux réalisés auprès de 6500 personnes montrent que travailler 25 heures par semaine (on en est loin) permet de maintenir une bonne fonction cognitive et cérébrale, lors que travailler plus de 40 heures (on y est) entraîne une fatigue et un stress qui accélère le déclin.